Les sports d’ultra-endurance repoussent les limites du physique et du mental. Dans ces conditions extrêmes, comment le corps et l’esprit réagissent-ils ? Où placer le curseur entre sport-performance et sport-santé ? Plus important encore, les sportifs pensent-ils à s’assurer en cas d’accident ? Éric Lacroix, figure éminente dans l’univers des disciplines sportives d’endurance, nous livre son analyse sur l’interaction entre le corps et l’esprit en conditions extrêmes.
Entre santé et danger
L’univers de l’ultra-endurance peut sembler extrême, avec ses courses longue distance, ses heures d’effort intense et ses parcours exigeants.
L’athlète doit rester dans une perspective « santé »
Pour éviter que le sport ne devienne néfaste, il est essentiel « d’élever son niveau de conscience afin d’analyser les raisons qui nous poussent à pratiquer ». Éric Lacroix, préparateur mental et praticien en neurosciences, insiste aussi sur le caractère exploratoire de l’expérience corporelle et mentale. « Tout est question de sensations. Cette introspection est la clé pour rester en bonne santé dans ces sports d’ultra-endurance ».
La peur et la prise de risque en courses longues
La peur est une émotion complexe pouvant jouer un rôle significatif en conditions extrêmes. « La peur n’est pas nécessairement négative », explique l’ancien coureur de haut niveau. « Elle peut être une réaction naturelle à un danger réel, déclenchant un stress physique qui nous donne l’énergie nécessaire pour y faire face ».
Cependant, la peur évolue parfois en un état émotionnel persistant et préjudiciable. Sur le plan physique, le stress chronique affecte le système immunitaire et cardiovasculaire, ce qui pénalise l’athlète pendant l’effort. « Il faut arriver à comprendre les différentes facettes de la peur pour savoir comment elles influencent notre comportement », souligne Éric, avant de rebondir sur le concept d’alexithymie. « C’est lorsque le cerveau n’interprète pas les émotions. L’absence de peur entraîne parfois une prise de risque excessive, notamment lors d’épreuve sportives en pleine nature ». Il est donc essentiel de maintenir un équilibre entre la conscience des émotions et la gestion des risques.
Dépassement des limites individuelles
La capacité à repousser ses propres limites dépend de nombreux facteurs. Parmi eux la confiance en soi et la profonde connaissance de ses capacités physiques.
Laisser le temps au corps de s’adapter
La progressivité dans l’entraînement et la compréhension des limites individuelles sont les clés pour éviter les blessures. Les athlètes d’endurance doivent apprécier leur capacité à façonner leur corps aux contraintes relatives à leur discipline. « Le corps a génétiquement une capacité d’adaptation remarquable », déclare Éric. « Mais cela nécessite un programme d’entraînement intelligent axé sur la perception de nos sensations et de nos ressources physiques à l’instant T ».
Hyper-conscience : la clé de l’adaptabilité
L’hyper-conscience est un concept clé dans le monde de l’ultra-endurance. Il s’agit d’être conscient de ses propres capacités, de son environnement et des signaux de son corps. Cela permet aux athlètes de prendre des décisions éclairées et de s’adapter aux situations changeantes.
Performance athlétiques et résilience
Outre corrélée aux objectifs de chaque individu, la performance obéit souvent à la notion de contingence, soit le fait d’accepter que tout ne se passe pas comme prévu. « Dans une recherche de résultat ou de chrono, certains sont capables de repousser leurs limites mentales pour endurer la douleur », évoque notre interlocuteur. « D’autres s’appuient sur l’adaptation et la compensation physique pour surmonter ces défis ».
Aux confins de nos limites physiques et mentales
Les sports d’ultra-endurance vont au-delà de la simple dépense physique. Ils constituent une exploration continue de nos limites, une quête profonde du véritable potentiel de l’être humain. « Ces pratiques sportives repoussent les limites de la résilience, de la persévérance et de la capacité d’adaptation, tout en mettant en évidence la nature exploratrice de l’homme », relate le praticien. Une quête de dépassement de soi et d’exploration de l’extrême qui fait fondamentalement partie de la nature humaine.
L’assurance sportive pour une pratique libre
Randonnée, trail, cyclisme, triathlon, eau libre, VTT, ultra-trail… Dans les sports d’endurance en pleine nature, où l’athlète explore ses limites mentales et physiques, rappelons l’importance de l’assurance sportive. Un article du blog Assure Ton Sport décortique le sujet de manière explicite. Pour le lire, rendez-vous ici.
Au-delà des possibles
Alors que les athlètes se lancent dans des challenges de plus en plus extrêmes, ils sont exposés à des risques considérables. « La sécurité et la santé à long terme doivent être prioritaires dans ces pratiques sportives exigeantes », souligne Éric. Les accidents peuvent survenir à tout moment, n’importe où, mettant en péril leur santé. D’où l’importance d’avoir une couverture d’assurance adéquate tenant compte des risques inhérents à leur pratique. « Cela permet aux sportifs de se concentrer sur leur performance sans craindre les conséquences financières d’une blessure », déclare-t-il.
Tranquillité d’esprit
Le contrat d’assurance conçu par Assure Ton Sport offre une sérénité et une protection précieuse pour ceux qui repoussent les limites de leur endurance physique et mentale. Il couvre près de 400 disciplines sportives, partout dans le monde, et ce avec une assistance disponible 24h/24 et 7jr/7. Transport sanitaire, rapatriement, protection juridique, capital invalidité, frais médicaux, de rééducation, recherche et secours… Des garanties et des formules adaptées à tous types d’activité physique et sportive : entraînements réguliers, loisirs libres/récréatifs, compétitions, pratique professionnelle.
« Nous aspirons à ce que chaque athlète puisse s’adonner à sa passion en toute sérénité. C’est pourquoi nous assurons également les personnes à mobilité réduite (handisport) et avons mis en place des forfaits d’indemnités journalières hospitalières pour garantir un service optimal », souligne Rodolphe Le Claire, fondateur d’Assure Ton Sport.
Par Charly Colin